J'ai réalisé ces sets de table pour enjoliver la table (était-ce vraiment nécessaire de le préciser ?), la protéger des mes petits monstres barbouilleurs, mais aussi pour les amuser. A leur âge (moins de 2 ans pour les plus petits), c'est loooooooongloooooooong, un repas. Après les avoir vu jouer plusieurs jours avec un pochon de sachets de nourriture pour chats, je me suis décidée à leur préparer un collage.

Voilà le rouge

Voilà le bleu

Ils sont encore trop jeunes pour exiger des couleurs codifiées par genre. Quoi qu'on fasse, de toute façon, on n'y échappe pas, ça vient bien assez tôt. Pour l'instant, les deux leur plaisent de manière interchangeable...

et enfin pour ma fille la plus âgée (c'est bien celle qui adoooooooooooooreadooooooooooooore le rose, n'est-ce pas !)

Ce divinitex n'est pas en fait réalisé avec une plastifieuse... Si si, parfois, je fais autre chose...

Il s'agit de collage, en fait, tout bêtement et d'une superbe branche de bois flotté, ramassée au bord de la mer...

J'adore les camaïeux de bleu et de vert. Ils ont été ici d'abord réalisés sur un grand format, que j'ai retaillé ensuite en trois éléments de taille différente.

Voici une composition murale. Bien que non véritablement suspendue, elle est classée dans la catégorie "kakemono". Au point où j'en suis des dérives hérésiaques par rapport au syntagme original, de toute manière...

Composition de papier et tissu, plastifiée ; "pompon" de peinture plastifiée et découpée.

Les divinitex sont un de mes plus anciens projets. Il s'agit de créer des compositions et des les accrocher aux fenêtres. Voilà pourquoi ils se retrouvent dans la catégorie "kakemono" ; ce sont des choses pendues.

Les fenêtres, comme tous les lieux de passage, peuvent être comparées à des seuils. Dans la pensée extrême orientale, le seuil est un lieu à fort potentiel. On retrouve cette idée dans le feng shui, où il est recommandé de prêter une attention particulière à la porte d'entrée.

Je ne le savais pas quand j'ai commencé à créer des divinitex. Mais j'ai ressenti le besoin, un jour, d'orner ma fenêtre de quelque chose crée dans l'intention de repousser les mauvaises influence à l'extérieur et de conserver les bonnes énergies à l'intérieur.

Encore une fois, ce sont des collages plastifiées, suspendus ici à du bois flotté, puis à une tringle à rideaux (tout à coup, ça devient moins glamour, cette affaire, je trouve...). Je n'ai pas terminé mon exploration de la plastification, visiblement.

Le mot "kami" signifie "esprit" en japonais. Il s'agit d'esprit au sens animiste du terme ; pour les shintoïstes, et donc dans la pratique pour la majorité des japonais, chaque élément du monde qui les entoure est habité par un esprit, auquel il est toujours bon de montrer son respect. Au cas où...

En fait, la culture japonaise est très ancrée dans ce qui pourrait être compris ici comme de la superstition, mais qui ressemble beaucoup plus à une lecture différente des interactions entre l'homme et son milieu. On pourrait comparer cela par exemple à la manière dont les tribus indiennes d'Amérique du nord conçoivent le monde.

Voici le premier arbre à kami que j'ai réalisé. Il s'agit de compositions de collages plastifiées, accrochées sur une branche de châtaignier (de mon jardin). Un pliage blanc est noué en haut d'une branche, en référence aux papiers votifs que les japonais attachent aux arbres à l'entrée des sanctuaires shintô. Ce sont souvent des prières ou des voeux pour éloigner les mauvais esprits.

Le principe de l'arbre à kami est de créer une sculpture décorative qui aurait pour but de pacifier l'esprit, le sien, celui de sa famille, celui du lieu en fait.

Je cherche globalement dans ce que je fais à permettre aux individus qui partagent un même espace de trouver (ou retrouver) une sérénité intérieure. Je trouve personnellement un grand bénéfice à contempler, que ce soit des oeuvres d'art ou des paysages, à laisser mes yeux se repaître de ce que le monde lui offre.

Voici un collage que j'ai réalisé pour ma fille de 4ans et demi.  J'ai utilisé du carton metallisé et des tissus de différentes provenances (cette fois, rien de bien japonais en fait dans les ingrédients de la recette !) que j'ai collés sur une toile simplement peinte en rose à l'acrylique.

Rose, parce que 4 ans et demi... Eh oui !

Voici les quatre premiers sets de table que j'ai réalisé avec la plastifieuse. Je suis assez contente des compositions ; j'ai visiblement les même goûts au fil des mois, c'est rassurant sur la pérennité des choses, n'est-ce pas.

Malgré des défauts de réalisations, je les trouve élégants et ils sont en vérité super pratiques. Les voilà en situation : 

Ils sont réalisés à partir de collage de cartons colorés et de reproductions de peintures chinoises.

Un "kakemono", c'est littéralement une chose pendue... C'est en fait beaucoup plus poétique et sophistiqué que cel. Comme toujours au Japon...

Le kakemono traditionnel est une calligraphie suspendue dans le "tokonoma", petite alcove surrélevée où l'on mettait en valeur l'élément décoratif de la pièce, ikebana (décoration florale), okimono (statuette) ou kakemono.

Voilà une petite image, merci à wikipédia d'ailleurs, pour illustrer la chose. On voit bien le plancher surrélevé et recouvert d'un tatami, la composition d'ikebana et le kakemono. remarquez d'ailleurs la caractéristique principale de l'esthétique japonaise : il n'y a pas de symétrie. L'ikebana est soigneusement disposé ailleurs qu'au centre.

Par extension, dans le japon d'aujourd'hui, les kakemono sont des panneaux imprimés sur des upports souples et pouvant être déroulés.

Mauvais jeu de mot pour débuter, mais je vois le vent décoiffer sauvagement les arbres qui m'entourent, ce qui ne lasse pas de m'inquiéter, et je suis en bute à des problèmes techniques inattendus.